Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Princess Leia's Cinema
Princess Leia's Cinema
Derniers commentaires
Archives
12 juillet 2005

Mulholland drive - 2001

Mulholland Drive (qui doit son nom à William Mulholland qui construisit l'aqueduc Los Angeles-Owens River) est la route hollywoodienne par excellence. Elle serpente en surplomb le bassin de Los Angeles et offre de nuit une vision à couper le souffle sur l'immensité de la cité des anges...

130291905_small

Etats-Unis / France 145 mn
Réalisateur : David Lynch
Scénario : David Lynch
Photographie : Peter Deming
Musique : Angelo Badalamenti
Interprètes : Naomi Watts, Jeannes Bates, Laura Harring, Scott Wulff, Robert Forster, Justin Theroux, Bent Briscoe, Maya Bond, Patrick Fischler, Michael Cooke, Bonnie Aarons, Michael J.Anderson, Ann Miller, ...
Prix de la mise en scène (ex-aequo avec The Barber de Joel Coen) au Festival de Cannes 2001
César du meilleur film étranger

Synopsis :
A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité...

Après pas mal de visions, je pense avoir plus ou moins compris l'histoire... ;-)
En tout cas, compris ou pas, j'ai adoré!!!
C'est grâce à ce film déjà que j'ai découvert Naomi Watts, qui a depuis confirmé tout le bien que je pensais d'elle dans 21 Grammes... ;-)
Merci à Mr. Lynch de lui avoir donné sa chance! :-))
Laura Harring m'a méchamment surprise aussi!! Moi qui avais l'habitude de gazer devant Sunset Beach, là chut! lol
Et l'intrigue...Mon Dieu, quel puzzle!!!! lol
Mais c'est tellement magnifique... c'est du Lynch!! ^^

Publicité
Commentaires
M
ATTENTION! CET ARTICLE CONTIENT L EXPLICATION DU FILM. SI VOUS SOUHAITEZ EN CONSERVER LE MYSTERE, NE LISEZ PAS LES LIGNES CI DESSOUS<br /> <br /> Générique. Une voiture apparente la route sinueuse de Mulholland Drive. A bord, une femme mystérieuse, forcément brune, presque vénal. 2 heures plus tard, même musique, mêmes plans... Sauf que la femme n'est plus brune mais blonde. La même scène sauf que non, rien à voir. Bienvenue dans le nouveau cauchemar troublant de David Lynch. Mulholland, où la route étrange qui nous perd dans les méandres de l'esprit.<br /> <br /> <br /> Lynch s'était toujours illustré par ses univers tordus à la poésie gangrenée, de Eraserhead à Lost Highway. Et si son précédent opus était plus terre à terre (le magnifique « film pour vieux » Une Histoire Vraie), voilà un grand retour du réalisateur à un univers trouble en forme d'aboutissement. En effet, Mulholland transcende touts les thèmes chers de la filmographie de Lynch pour les replacer dans une histoire bien plus linéaire qu'elle n'y parait. L'illusion du foutoir incompréhensible pour mieux sublimer une histoire d'amour assez classique. <br /> Avant d'entrer dans le détails et les recoins du film, revenons néanmoins sur sa genèse assez particulière. A l'origine, Mulholland fut conçut comme un téléfilm servant de pilote à une future série. Une sorte d'introduction de près de 2 heures destinée à être diffusée sur ABC. La chaîne exigea des coupes et, au final, abandonna le projet (les pilotes tournés et abandonné sont très fréquents au USA). Destiné à tomber dans l'oubli, le projet fut repris en main, notamment par Canal + afin que les rushs ne tombent pas dans l'oubli et servent à quelque chose. Lynch repris le projet en main et écris de nouvelles scènes (un peu plus de 20 minutes), abandonna le concept de la série télé pour réorienter du tout au tout l'intrigue de son œuvre. Et même s'il refuse de l'avouer, il y a fort à parier que les fameuses nouvelles scènes tournée sont toutes à la fin du film, lors du fameux basculement de l'intrigue, lorsque tous les personnages changent d'identité (on peut également tabler sur quelques éléments dispachés un peu partout comme les vieux dans la voiture). <br /> <br /> <br /> Cette genèse particulière apporte sans aucun doute le cachet si particulier et faussement déglingué de l'oeuvre. Mais abandonnons un peu le fameux dernier acte du métrage pour nous concentrer sur les 1h50 qui précède. Car dans une large partie, le film suis son cours, de façon tortueuse mais totalement fascinante. C'est bien simple, on a déjà du mal à saisir les tenants et aboutissant du récit. En vrac, on trouve une femme victime d'amnésie, une autre jeune femme venue à Hollywood pour tenter sa chance en tant qu'actrice, un réalisateur soumis à la pression de producteur pour imposer une actrice qui évoque curieusement l'une des héroïne et une vague histoire de complot... On ne comprend pas tout, on ignore où tout ça nous mène. Pourtant, Lynch parvient à capter notre attention (pour peu que l'on accepte de jouer le jeu du « je comprend rien mais j'assume »). Sa mise en scène semble en apesanteur, tout est étrange. La réalité de Los Angeles est là mais tout paraît hors de portée, comme si des objets avaient été déplacé et que tout ce petit monde agissait sans aucune logique réelle. Le voile du réel se déchire petit à petit pour laisser des failles. On navigue en plein fantastique et en même temps... Une des séquences du début est significative : deux hommes discutent dans un fast-food pendant que la caméra semble tanguer, sans point de gravité. On nous parle d'un cauchemar et d'un monstre qui serait caché derrière un mur. Tout ça parait idiot jusqu'à ce que le monstre en question surgisse. On se pose bon nombre de questions dont nous n'aurons pas les réponses. Et les questions s'accumulent au fur et à mesure qu'avance l'intrigue, sans cesse alimentée par des images fugaces de cauchemar éveillé (le couple de sexagénaire souriant dans la limousine comme s'ils allaient étriper quelqu'un). <br /> <br /> <br /> On finit cependant par cerner peu à peu les thèmes du film. Mulholland Drive serait un hommage à Hollywood, mélangeant sans complexe les genres cinématographiques pour offrir l'image envoûtante d'une cité du cinéma fantasmée qui aurait conservée sa magie d'antan... Hollywood ne serait qu'un fantasme mystérieux ? Le film débute par un hommage aux anciennes comédie musicale (le fond très coloré, la danse), bascule dans le film noir (la femme amnésique visiblement poursuivie et qui cache des liasses de billets dans son sac), ose des incursions dans le film d'horreur à l'ancienne (le fameux et terrifiant monstre), flirte avec la comédie (le tueur idiot) et culmine dans une histoire d'amour trouble au saphisme troublant... La simple présence d'une héroïne blonde et d'une brune renvoie à l'ambivalence Hitchcockienne. A n'en pas douter, il y a une histoire de double là dedans ! On sent qu'on se rapproche du but, mais ça n'est toujours pas ça. <br /> On scrute l'image, on en arrive à ce fameux moment où la brune se travestie en blonde... Et si l'une des femmes fantasmée l'autre ? Il y a du transfert d'identité là dedans... On sait qu'on est à deux doigts de la solution de l'énigme, mais c'est déjà trop tard. Le film vient d'entrer dans sa dernière ligne droite. Les deux femmes inversent changent d'identité, prennent le nom de personnages vus précédemment... Et nos certitudes volent en éclats. Le réalisateur est toujours là lui, mais cette fois, il se fout de Betty (qui s'appelle désormais Diane) et lui préfère Rita (qui s'appelle maintenant Camilla). On frôle la rupture d'anévrisme. Mulholland Drive n'est pas qu'une route qui zigzague. Il y aussi des virages serrés et dangereux. Le film de Lynch ne serait qu'une espèce de bordel masturbatoire sans queue ni tête ?<br /> <br /> <br /> ATTENTION !! SPOILER ICI !!! NE PAS LIRE SI VOUS SOUHAITEZ ENTRETENIR LE MYSTERE DU FILM !!!<br /> <br /> <br /> Pas le moindre du monde. Si Mulholand ne cède jamais à son ambition première (être un objet de fascination envoûtant à l'image du décor), il prend le soin d'éviter de préciser sa dimension rationnelle, misant sur la perspicacité du spectateur qui, au fur et à mesure des visions, finira par remettre les pièces du puzzle en place. S'il fallait 1h30 à l'histoire d'amour pour démarrer, on s'aperçoit que nous étions en plein dedans depuis le début. Mulholland est un film raconté au conditionnel durant près de 2heures pour basculer ensuite dans la vraie histoire, mélange de scènes au présent (3 instants) nourris de flash back. En gros, Diane est venue à Hollywood pour réussir une carrière d'actrice. Sur le casting de « l'Histoire de Sylvia North », elle a rencontré Camilla qui a obtenue le rôle principal. Les deux femmes sont tombés amoureuses l'une de l'autre mais Camilla a couché pour réussir, jusqu'à se jeter dans les bras d'un réalisateur. Folle de jalousie, en colère, et comprenant que sa carrière ne décollera jamais, Diane engage une petite frappe pour tuer Camilla. Devenu complètement folle, rongée par le remord, elle finira par se suicider. Mulholland est un drame tragique. Et les 25 dernières minutes sont totalement interdépendantes de tout ce qui a précédé. Diane a fantasmé et rêvé tout ce que l'on a vu avant. En se réfugiant dans un Hollywood plein de fantôme de l'âge d'or de l'industrie, en réécrivant son histoire d'amour passionnée et tendres et en changeant d'identité pour devenir la star et non plus l'actrice de seconde zone. Finalement, Mulholland Drive est un film faussement tordu et bien plus logique et cohérent qu'il ne le laisse croire. Si le film paraissait étrange et incohérent, c'est bien qu'il n'était pas réel. Si le thème du double était si insistant (double scène d'audition, blonde double, répétition de certaines séquences), c'est bien qu'il offrait une large résonance avec le vécu des personnages. Diane ne fait jamais que faire ce que toute personne sortant d'une histoire d'amour tragique réalise : réécrire l'histoire avec des « si », comme le montre clairement le plan précédant le générique : un oreiller dans lequel on s'enfonce (on pénètre dans le monde du rêve). David Lynch est donc au sommet de son art avec cette œuvre si complexe mais finalement si simple, tellement surréaliste mais ancré dans un rationalisme rigoureux. Mais par chance, les multiples contours du film ne sont jamais totalement explicités et une large place est laissée à l'imagination du spectateur libre d'interpréter certains éléments (la clefs bleue, le couple de vieux, le fameux monstre est-il le fantôme de Camilla ? etc...).<br /> <br /> <br /> Alignant les grands moments de cinéma pur et hypnotique (le club Silencio, le casting rétro), se parasitant à peine par quelques brèves séquences superflues (le mec costaud qui va chez Adam, la petite racaille qui discute au Winkie's) mais constamment habité d'une magie décalée, renforcé par une Naomie Watts entrant dans la cours des grands et par une BO en phase avec les images, Mulholland Drive est déjà un classique.<br /> <br /> <br /> NOTE : 6/6
C
Après la ligne droite (« Straight story »), David Lynch revient à son amour pour les cheminements plus tortueux comme dans « Lost Highway ». En point de mire, Hollywood et sa face cachée. Hollywood qui restreint la liberté d'expression artistique et qui imposent ses points de vue. David Lynch préfère les silences de l'illusion « Silencio », sans artifice. « <br /> <br /> Mulholland drive » fait directement référence à « Sunset Boulvard » de Billy Wilder, un des films préférés de Lynch, qui montrait également de façon géniale le côté obscur Hollywoodien. Lynch, comme à son habitude fusionne la pureté et son contraire pour dépeindre un tableau nuancé (exemple : « Blue Velvet ») et surréaliste. <br /> <br /> Un chef-d'oeuvre à toute point de vue, véritable hymne à la liberté artistique, et Lynch qui fait le point avec lui-même et qui regarde ses idées dans un miroir.<br /> <br /> Difficile d'entrer dans cet univers entièrement sans connaître l'oeuvre du cinéaste sur le bout des doigts. C'est peut-être là que se situe le talon d'Achile du film, mais qui invite à visiter le sublime musée David Lynch.
B
C'est le mot qui convient le mieux au film, vériatble perle de la filmo de Lynch (et ce n'est pas Chris qui me contredira je pense ;D)<br /> <br /> Naomi Watts incroyable! Mise en scène incroyabe! Musique de Badalamenti incroyable! Scénario... euh... incompréhensible :s lol non mais très complexe c'est vrai, il faut bien 3-4 visions pour (seulement) commencer à comprendre lol, mais en tout cas, grand film!
Princess Leia's Cinema
Publicité
Publicité